On est toujours là, qui l'eût cru?
Pas nous.
La rentrée de janvier n'a pas été si dure en plus.
On a remarqué au collège un relâchement significatif dans les gestes barrières par les élèves.
Bêtement, on les avait crus plus ou moins acquis. Nouilles que nous sommes.
Donc, déjà que c'était pas la fête (mais ça semblait suffire vu le peu de contaminations qu'on a eues jusqu'en décembre), là c'est devenu la foire.
Il a fallu leur répéter, à chaque début d'heure pendant 7 semaines de se laver les mains en entrant.
Répéter 8 fois par heure "N'Zo / Djoulhyännya, remets ton masque sur ton nez".
Voire distribuer quelques heures de colles, histoire de calmer le jeu une heure, voire deux.
Aérer par -2, donc se peler, hésiter à refermer parce que la pneumonie guette, laisser ouvert au vu des 50 mouchoirs pourris utilisés par Aboubacar-Jacky (qui en mets la moitié sur ses mains en passant) en 15 minutes.
Se sentir trembler à chaque élève qui arrive en crachant ses poumons. D'habitude je tremblais déjà, mais de choper sa bronchite!
Et puis les cas positifs et les malades ont commencé. Des cas élèves, des malades, des asymptomatiques. On n'avait quasi rien eu depuis septembre mais là, on a senti la vague.
Des classes fermées. Mais leurs profs au travail: même si on a passé 2h avec eux la veille dans 20m2, on n'est pas considérés comme cas contacts. Et en prime on est prévenus 2 jours après. Le prof est un super-héros, sache-le, au système immunitaire hyper performant. D'ailleurs le vaccin a été créé à partir de cellules-souches de prof. Sisi.
Peu de contagions d'adultes en plus, comme quoi, c'est peut-être pas faux!
A un moment, je me suis demandé si le collège allait fermer, quelques jours? Mais vu qu'un collège pas très loin n'a pas fermé alors qu'ils ont eu 60 cas avérés, j'ai compris que non: le mot d'ordre semble être "ne pas fermer coûte que coûte". Ou presque.
J'ai eu 2, 3 moment de légère panique, et puis c'est passé: je fais beaucoup de sport, ça aide.
J'ai aussi eu beaucoup de travail: ça aide aussi finalement. On fonce, on oublie.
Vu que les profs à risque ont pu être placés en télétravail, que ceux qui restent sont motivés (et ont des globules de compète, rappelle-toi), on a bien tenu.
Je ne sache pas que beaucoup plus de classes aient fermé en France pendant cette période, ni qu'il y ait eu pléthore de profs contaminés: c'est au final que ça ne marche, toujours, pas si mal.
Je me demande s'il ne serait tout de même pas judicieux de vacciner aussi de façon un peu plus prioritaire que le reste de la population, le personnel enseignant (tout comme ceux qui sont au contact chaque jour d'un grand nombre de personnes).
On va s'en sortir, on y croit.
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