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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 06:35
Mon stage de CNV (communication non-violente -module 1) [test et avis]

Le week-end dernier, au lieu de tenter de me poser un peu après ce mois de septembre en apnée, j'ai participé à mon 1er stage de CNV. Je me suis dit:"tu es folle, samedi et dimanche, 9h-19h? Tu vas crever, tu es déjà au bout de ta vie là!"

Mais l'attrait était trop fort, alors j'y suis allée.

 

Pourquoi?

Parce qu'en entrant, via RIE, dans l'éducation non-punitive et respectueuse, il y a déjà 7 ou 8 ans, j'ai abordé cette méthode de façon transversale car les passerelles sont nombreuses. Ça m'a intéressée, j'ai lu quelques articles, le livre de base Les Mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) du fondateur Marshall Rosenberg, et je pensais connaître les fondements. Combien je me trompais.

Le temps est passé, nous avons bien intégré RIE et c'est devenu, non pas automatique, mais une partie de nous. Cependant je sentais bien que je butais pour étendre ça à l'ensemble de ma vie, de mes relations, et je me disais que la CNV pourrait m'aider à développer cette approche avec l'ensemble de mes congénères humains. Pour mieux me faire comprendre, respecter mes besoins, ne plus fuir les conflits. En bref: mieux communiquer.

Sous-jacent: éviter que certains me prennent pour une serpillière avec laquelle tout est permis en me disant toutes les horreurs qu'ils ont envie de vider.

 

Qu'est-ce-que la CNV?

La CNV est un processus précis que nous devons à Marshall B. Rosenberg, une méthode de communication qui permet plusieurs processus. La connexion avec ses émotions et ses besoins, l'apprentissage du circuit de nos réactions. La possibilité de comprendre l'émotion de l'autre, et les besoins qui se cachent derrière. De faire un énorme pas de côté par rapport à toutes nos habitudes plus ou moins néfastes, de communication mais pas que, pour rétablir des pratiques plus saines et apaisées.

Bref, ce que la CNV propose c'est de retrouver une certaine paix intérieure, une paix relationnelle avec les autres, voire carrément de contribuer, rêvons un peu, à un monde meilleur. Rien que ça. Tout un programme.

Ce n'est ni une secte, ni un truc bisounours: c'est basé sur de réels processus psychologiques. Pour ma part, le stage était animé par une psychologue, par par un gourou.

 

Mes attentes: Je pensais rencontrer des process de communication, une méthode "scientifique" avec des trucs et astuces...bref une méthode plutôt cartésienne.

Ce que j'ai découvert: ça, mais bien plus. Il y a toute une part développement personnel que je ne soupçonnais pas. Et également une part spirituelle avec laquelle j'ai par contre beaucoup plus de mal. Déjà je ne m'y attendais pas, ensuite ce n'est pas du tout mon univers, et pour parler CNV mon besoin de spiritualité n'est absolument pas présent. Du coup, certains échanges ont été un peu hors sujet pour moi. Mais j'ai tout de même été intéressée par la globalité de l'approche, c'est loin de n'être que de la vulgaire com de fac.

 

La psychologue qui animait le stage était tout simplement parfaite. Je l'ai adorée. Ni trop, ni pas assez, toujours les bons mots, pédagogue, claire, ludique, énergique...la prof idéale. Vraiment. Son stage était très bien construit, très bien mené, très instructif, très participatif...parfait, je te dis.

 

Ce que j'ai appris: trop de choses pour que je te les résume ici. D'ailleurs c'est encore frais et je remarque que je continue à intégrer certaines notions. Mais rapidement, ce qui m'a le plus marqué.

 

Le schéma de la communication classique VS la CNV. A quel point nos habitudes sociétales ont remplacé notre comportement "naturel". Que nos émotions sont bien plus nombreuses qu'on ne le pense, et que les connaître et les nommer est terriblement bénéfique. Que nos besoins sont également très nombreux, mais très. Qu'on les ignore. Qu'on peut les satisfaire même seuls. Qu'ils ne sont pas liés à une personne (ça, c'est salvateur!). Que la CNV est une voie pour les combler sans négliger ceux des autres. Que les techniques pratiques de la CNV ouvrent à un vrai épanouissement qu'on peut ressentir dès le 1er essai.

 

Comment se déroulait le stage:

En alternant les périodes théoriques, les exercices pratiques seuls, tous ensemble (nous étions 18), à 2 ou à 3, avec le soutien de la psychologue, et les moment plus "spirituels", je ne me suis pas ennuyée une seconde même si parfois les temps d'attente pouvaient être longs. Les moments "spirituels" m'étaient assez étranges et étrangers, j'avoue, mais pas d'ennui pour autant. J'ai beaucoup aimé la plupart des exercices pratiques.

J'ai vraiment été impressionnée de voir que je tenais bien le coup et surtout à quel point ensuite j'étais pleine d'énergie, pas fatiguée.

 

Je repars avec une méthode vraiment intéressante, pressée de tester et de progresser (j'ai déjà essayé à tâtons avec Polochon hier soir pour lui demander de ranger un jeu, un grand succès), une "copine d'empathie" du groupe: nous avons fait des binômes pour s'appeler régulièrement et pratiquer l'écoute empathique, une pratique d'écoute qui ne nous est vraiment pas habituelle et c'est bien dommage tellement ça fait du bien, plein d'énergie et une vraiment -et c'est peut-être bien ça le meilleur de l'histoire- une bien meilleure connaissance et compréhension de moi-même et de mes congénères.

Bémol: la connexion à l'autre, aux autres. Je ne suis pas sûre d'avoir envie d'être "bienveillante" et de me "connecter" avec les autres humains, surtout les étrangers (mes BFF c'est bon niveau connexion, on rock). On est quand même une sale espèce même si au fond on est tous pathétiques. A suivre.

 

Et maintenant?

Je compte m’entraîner au quotidien, participer à des stages de mise en pratique car c'est en s'exerçant qu'on intègre, et faire le module 2 pour aller plus loin.

 

Tu connais la CNV?

 

 

 

 

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 07:34
RIE: éducation respectueuse, non punitive: bilan 6 ans après.

Voici maintenant 6 ans qu'on a découvert RIE, l'éducation respectueuse qui respecte les besoins des parents et des enfants.

Et qu'on l'applique, sisi.

 

Evidement il y a des moments plus compliqués que d'autres. Des situations qui nécessitent du recul. Des réactions à chaud inappropriées. On n'est pas parfaits, on n'est pas des robots.

Mais dans l'ensemble, on s'y tient et on est vraiment, vraiment ravis du résultat.

 

Ca change quoi?

 

Quand je vois autour de nous la majorité des enfants qu'on fréquente, ça change quand même beaucoup.

 

- on ne punit pas les enfants. Vraiment, jamais. L'éducation RIE est non punitive. Il y a des règles, et des conséquences logiques et liées à la règle si jamais l'enfant l'enfreint. Et si au début, quand on a commencé, on a eu besoin de créer un système règle/conséquence au manquement, aujourd'hui il est plus que rare qu'on ait à appliquer une conséquence. Car il n'y a quasi jamais de manquement aux règles.

Pourquoi? Parce que les règles sont simples et respectent les besoins des enfants et des parents. Il est inutile et contre-productif de créer des règles qui vont à l'encontre des besoins des enfant, comme se tenir à table sans bouger. Si on créait une telle règle, il y aurait sans cesse des manquements.

 

Ce qui me fait une bonne transition pour la suite:

 

- quand on a un souci, on fait des recherches. Savoir ce qu'est un enfant, quels sont ses besoins, ses différents stades de développement, est crucial. Si l'enfant a un comportement qui pose problème, on cherche si c'est "normal" et gênant pour l'adulte mais impossible à éviter, si on peut trouver un compromis de manière à ce qu'adulte et enfant soient satisfaits, ou si c'est inacceptable et demande l'élaboration d'une règle et d'une conséquence.

 

Ainsi j'ai tellement vu de gens s'énerver sur leur enfant alors que leur comportement est tout à fait normal, c'est tellement dommage. Je me souviens de cette mamie et de sa petite-fille, dans le parc d'une station de ski. Le parc était plein de neige, les enfants s'en donnaient à coeur-joie. Sa petite-fille jouait dans une cabane pleine de neige, en combi de ski. Et la mamie: "arrête de te mettre par terre, tu vas être toute mouillée!" Elle n'arrêtait pas de houspiller la gamine d'environ 4 ans pour éviter qu'elle ne se mette dans la neige. Et pourtant à cet endroit, comment jouer sans se rouler dans la neige joyeusement, surtout en étant bien équipée? Au lieu de passer un bon moment avec sa petite-fille, cette mamie n'a fait que la disputer pendant 1h. Quand on sait que ce type de jeu est naturel et normal chez un enfant de cet âge dans ce genre d'endroit, tout de suite on l'accepte et on fera juste sécher la combi le soir.

 

- à la maison, ce n'est pas du tout parfait ni tout rose. Ce qui est également normal quand des humains d'âge divers doivent vivre ensemble. On a le droit de s'en plaindre d'ailleurs. On essaye de respecter les besoins de chacun, les stades de dévelopement des enfants et les limites de adultes.

 

-Quand un comportement est gênant, si c'est ponctuel, on en fait la remarque et on passe à autre chose. Rien de plus efficace pourqu'un problème se reproduise que d'insister dessus. S'il se reproduit plusieurs fois, alors on se penche sur la question et on trouve des solutions.

 

- On établit des process. Rien de pire que l'improvisation et surtout, le changement d'attitude ou le fait de n'être pas égal à soi-même face à la même situation. A problème, réaction, solution, toujours les mêmes. D'une part c'est rassurant pour l'adulte: on n'est pas démuni, on sait ce qu'on a à faire. D'autre part, ça fait sens pour l'enfant et c'est logique. C'est rassurant aussi pour lui: il y a un souci, mais les parents gèrent. Et les deux parents gèrent de la même façon.

 

-on ignore les regards désaprobateurs. Pas facile au début, et puis on y arrive, promis.

Partant du principe que ce qui n'est pas répressif est laxiste, beaucoup de gens vont mal nous juger. Mais quand on se sera répété que ce n'est que par ignorance, on arrive à continuer notre action sans rougir.

Au début, quand Cromignon faisait une belle crise de colère devant du monde, et que je ne le punissais pas, c'était dur d'assumer. Maintenant, je ne vais pas dire que je m'en fiche car ça me fait quand même une petite pique au moral, mais je ne change rien et je souris.

Ceux qui jugent mal ne savent pas ce qu'on fait et ne peuvent juger qu'à la lumière de leurs connaissances. Attitude dont personne n'est à l'abri.

 

Je pense que les clés RIE sont: s'informer, se renseigner, chercher, et préprarer des réponses adéquates. Beaucoup de problèmes en éducation sont liés au fait que tant de gens ignorent ce qu'est un enfant, comment son cerveau fonctionne, ce dont il a besoin. Et ne font pas la démarche de chercher pourquoi ils rencontrent ces problèmes.

 

Notre meilleure preuve que c'est la bonne voie c'est le bonheur et le bon développement des enfants.

Il reste pas mal de choses que j'aimerais régler et en premier lieu, les disputes dans la fratrie...pour l'instant je continue de chercher!

 

Ici, RIE c'est testé et validé.

Et chez toi?

 

 

 

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 07:13
Petit décodeur illustré de l'enfant en crise [lecture, test et avis]

Si tu suis ce blog, tu sais que nous élevons nos enfants selon RIE, une approche éducative non punitive. Et tu sais que j'en ai lus, des bouquins sur le sujet! De Gordon à Filliozat, j'en ai passé des heures à prendre des notes, à réfléchir aux applications concrètes de théories, à me dire "bon sang, mais c'est bien sûr!".

J'ai lu dernièrement ce livre, et je te le dis de suite: j'ai adoré.

 

D'abord, il est très facile et rapide à lire. Ce qui est un énorme atout pour la démocratisation de l'éducation positive. En effet, nombreux sont ceux qui n'on ni l'envie, ni le temps ou l'énergie pour potasser, tel un candidat au Bac, livres, articles et blogs sur le sujet.

Ici, pas de pensum: illustrations et infographies rendent le propos tout à fait accessible à toutes et tous.

Petit décodeur illustré de l'enfant en crise [lecture, test et avis]

Clairement, qu'est-ce qu'on y trouve?

Un très bon résumé de toutes les lectures que j'ai pu avoir avant, ou presque. Dans un livre qu'on lit en 1h.

Sous forme illustrée, des scènes de conflits et soucis qu'on rencontre tous, plus ou moins, ou qu'on est du moins très susceptibles de rencontrer dans nos quotidiens de parents.

De façon claire, simple, et même drôle, des pistes sur le pourquoi du comment, sur le fonctionnement du cerveau des enfants, les effets de nos comportements à nous, le démentis d'idées reçues à la noix...

Petit décodeur illustré de l'enfant en crise [lecture, test et avis]

Le tout sans culpabilisation aucune. On se reconnaît dans certaines illustrations, il y a beaucoup d'humour et d'auto-dérision dans ce guide.

 

Et des solutions? Bien sûr!

Pour chaque cas de figure, après avoir décortiqué la situation de crise, les auteures proposent une ou plusieurs solutions non punitives et positives. Et ces solutions sont applicables en réel, il ne s'agit pas de théories qui marchent uniquement chez les familles idéales, non.

J'ai retrouvé moult choses que j'avais lues avant dans des livres bien plus académiques, mais j'ai trouvé cette approche tellement ludique et agréable que je vais le garder sur ma table de chevet. Ce sera bien plus facile de m'y plonger quand j'en ai besoin que d'aller chercher sur mes étagères "éducatives" dans quel bouquin ce que je cherche est abordé.

Petit décodeur illustré de l'enfant en crise [lecture, test et avis]

En bref, si tu cherches à élever tes enfants sans cris, coups ou punitions, sans pour autant t'oublier ni passer des heures à parlementer, je ne peux que te recommander cet excellent livre qu'on devrait offrir à tous les parents.

 

Disponible ici, prix environ 14e.

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 07:16
Conséquences et réparations: associer l'enfant au fonctionnement des règles. [RIE-éducation respectueuse]

On me demande souvent la différence entre les conséquences, qu'on utilise avec RIE, et les punitions classiques. Et comment les établir, pourquoi ça "fonctionne" mieux.

Je vais tenter de t'expliquer ce que j'en ai compris.

 

Dans une approche éducative "classique", le parent utilise des punitions pour faire respecter les règles qu'il a établi.

 

Ces règles sont de plusieurs sortes: les règles de base, sécuritaires (ne pas traverser la rue sans donner la main, ne pas toucher les prises électriques...); les règles de comportement social (ne pas sauter sur le canapé avec des chaussures pleines de boue, ne pas prendre son bain habillé...) ; et les règles de désagrément de l'adulte (ne pas jeter la nourriture par terre (pour un bébé), ne pas salir ses vêtements...).

 

Le plus souvent, l'adulte décide arbitrairement et unilatéralement des règles auxquelles l'enfant doit se soumettre. Ces 3 types de règles ne sont en général pas détaillées, et elles sont soumises à des punitions en cas de manquement.

 

Parfois des comportements accidentels seront également soumis à des règles et punitions (tomber et déchirer ses vêtements).

Les punitions sont souvent toujours les mêmes (au coin, privé de dessert, privé de quelque chose que l'enfant aime, voire coups, cris, brimades etc...).

 

Ces punitions ainsi utilisées n'apportent pas de sens pour l'enfant et n'ont pas de valeur éducative: rappelle toi quand tu étais petit. Comment te sentais tu, puni ou frappé? Qu'en retirais tu?

 

Quand je me remémore ces épisodes (je n'ai pas eu une enfance traumatique, j'ai été peu punie et frappée et j'ai reçu une éducation plutôt classique), je me souviens avoir été en colère et avoir surtout développé une grande méfiance par rapport aux adultes, et même aux autres humains en général.

 

Le caractère abritraire des punitions me sautait au visage surtout, je m'en souviens clairement: la punition était directement liée à l'humeur du moment des adultes. Le même comportement pouvait être passible de punition, ou juste être moqué gentiment. Et un comprotement que je jugeais plus grave pouvait ne pas être punissable, ou si mais toujours en fonction du moment. Bref, aucune logique, aucun sens, et aucune reflexion constructive n'en ressortait.

 

Tu sais ce qu'on dit des punitions: si elles étaient constructives, on ne punirait pas 2 fois et les prisons seraient vides.

 

Elles peuvent amener l'enfant à ne pas réitérer le comportement, ou à le camoufler, essentiellement par peur.

Parfois c'est totalement inefficace, comme quand ce sont des accidents ou quand il s'agit d'un désagrément pour l'adulte qui est un passage normal de développement pour l'enfant (jeter des objets par terre, toucher à tout, explorer les placards...).

 

J'ai parlé ici des différentes sortes de règles RIE, je t'invite à y jeter un oeil si tu veux y réfléchir de ton côté et me dire ce que tu en penses.

 

Pour rendre ces règles plus efficaces et respectueuses, on a pas mal réfléchi avec l'homme et on est arrivés à un système qui nous semble harmonieux. En tous cas plus que la version classique.

 

D'abord nous avons établi les règles de base comme indiqué ici. Je pars du principe que seules les comportements à risque et ceux inacceptables socialement sont soumis à ces règles. Les comportements dérangeants pour l'adulte mais faisant partie du développement normal de l'enfant n'en font pas partie.

 

Nous les expliquons hors contexte à l'enfant, avec les conséquences au manquement et le pourquoi, ainsi que le lien entre le manquement et la conséquence. Ensuite nous ne revenons sur l'explication que très rarement et seulement si nécessaire. Le but ici n'est pas de se perdre en discours, ni de supposer son enfant amnésique.

 

Mais quid des comportements qui nous surpennent? Car les enfants sont souvent plein d'imagination...hem.

 

Si l'enfant se met en danger, évidemment j'interviens de suite pour sa sécurité, physiquement si besoin. Autant que possible avec une petite phrase, un avertissement: "c'est dangereux" suffit.

Si l'enfant part alors en crise, je gère la crise comme une autre. Ce n'est pas le moment non plus d'entrer dans des discussions, pendant une crise l'enfant n'est pas du tout réceptif.

 

S'il accepte l'intervention, alors on peut partir sur une explication. Attention car sur le vif on n'a pas toujours la bonne formulation: être clair et concis, ne pas palabrer inutilement est plus efficace. Et surtout si le comportement doit devenir sujet au combo règle/conséquence, on n'aur pas forcément la bonne idée de conséquence immédiatement et sans réflexion.

Personnellement même si l'enfant réagit calmement, je préfère différer pour réfléchir.

Parfois la conséquence est simple à trouver parce que le comportement à risque est de la même famille qu'un autre qui a déjà été défini, on peut alors l'énoncer directement. ("donner la main en traversant" sera proche de "marcher loin du bord du trottoir", et ils auront la même conséquence en cas de manquement).

 

S'il s'agit d'un comportement inapproprié socialement, en général un peu de réflexion ne fait pas de mal. En effet, le danger est simple à envisager et à comprendre pour l'enfant. Les normes sociales, moins.

 

Par exemple, Cromignon est vite à l'aise chez les gens. J'ai dû lui expliquer qu'il était malvenu d'aller ouvrir le frigo pour se servir chez des amis, et crois-moi il a eu du mal à le comprendre car moi-même je n'étais pas très au clair sur le pourquoi de l'interdiction. Surtout qu'elle n'entraîne aucun désagrément pour les amis. "Ca ne se fait pas" n'est pas une explication RIE!

 

Une fois que nous avons réfléchi à la question et élaboré règle et éventuelle conséquence, nous attendons pour en parler avec l'enfant. L'idéal est un moment pas trop éloigné de l'incident, quelques heures après jusqu'à quelques jours maximum si l'enfant est assez grand. Et un moment de calme, sans tension, sans être pressé par la montre.

 

Je commence par évoquer rapidement l'incident, de façon neutre sans jugement.

-"Cromignon, tu te souviens quand on est allés prendre le goûter chez T.?

-oui, hier?

-oui. Tu as bien joué avec T. Après, tu avais faim et tu es allé ouvrir le frigo pour voir ce que tu pouvais prendre. Alors je t'ai arrêté et ça t'a contrarié.

-ben oui, j'avais faim, pourquoi je ne pouvais pas manger???"

 

A partir de là je lui explique qu'il s'agit d'une incompréhension. Que de la même façon que par politesse, quand on demande on dit "s'il te plaît", pour manger chez des gens on demande et on ne doit pas ouvrir le frigo seul.

Que c'est comme toute forme de politesse, il ne peut pas le savoir avant qu'on le lui ait dit. Que ce n'est pas grave et maintenant qu'il le sait, il doit faire attention à ne pas recommencer sous peine d'être mal jugé.

 

Dans ce cas bien sûr, pas de conséquence. Je pourrais en établir une s'il recommence.

 

Dans ce cas, après la discussion sur la règle, je lui demanderais s'il a une idée pour que le manquement ne se reproduise pas. Et s'il a une idée de conséquence au manquement. Il faut absolument que j'ai une proposition de ocnséquence voire plusieurs si possible.

 

Une  conséquence n'est pas une punition. Elle n'est pas générique. Aller au coin par exemple est générique et utilisé pour tout manquement, c'est une punition.

Une conséquence est en lien direct avec la règle et le manquement. Par exemple: pour traverser on donne la main, sinon je te porte pour te garder en sécurité. A table on ne perturbe pas le repas des autres, sinon ton repas est reporté et j'enlève ton assiette. Tu saisis la différence?

 

Il est important d'écouter les proposition de l'enfant, s'il en a. Il peut ne pas en avoir, alors on lui en soumet une.

A la fin de la discussion, on aura établi une règle, sa conséquence, et validé avec l'enfant. Si on n'y est pas parvenu, on peut conclure sur "on n'arrive pas à trouver de solution aujourd'hui. Essaie d'y penser pour trouver des idées, je vais réfléchir aussi". Et ensuite, on y revient le lendemain par exemple. Jusqu'à avoir trouvé!

 

Ainsi la règle est comprise par l'enfant, la conséquence a du sens et une valeur éducative.

 

Il est possible que l'efficacité ne soit pas immédiate: si ton vilain patron te fait une fleur un jour, tu ne vas pour autant devenir amical de suite, pas vrai? C'est pareil dans la tête de ton enfant. Je n'attends pas de miracles mais je reste droit dans mes bottes en suivant le process établi. Je pourrais y revenir s'il ne porte vraiment aucun fruit au bout de plusieurs fois, pas juste 2 ou 3.

 

Ici on gère les règles de la maison ainsi, on s'en porte tous bien mieux. Et chez toi?

 

D'autres articles RIE ici.

 

 

 

 

 

 

 

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14 novembre 2018 3 14 /11 /novembre /2018 07:34
Au secours, ils veulent le même jouet! Jalousie dans la fratrie et RIE (éducation respectueuse)..

Aujourd'hui je vais te parler d'une situation que nous avons vécue, mes deux derniers et moi, autour de ce qui aurait pu dégénérer en crise générale.

 

Le lieu, à fort potentiel hystérique: la voiture. Mes deux diablotins, 7 ans et presque 3, tous deux chacun sur son siège à l'arrière (recommandé par Sécurange évidemment).

 

L'objet du délit: un bâton lumineux, acheté la veille au cirque.

 

Pourquoi n'avaient ils qu'un seul bâton pour deux? Parce que, pressée par le départ, j'ai pris ce que j'ai trouvé en passant au salon pour les occuper et je n'ai pas trouvé le second bâton. Car oui, au cirque ils en avaient eu un chacun.

 

Pour ma défense: il y a une bonne dizaine de jouets et livres permanents dans la voiture. J'ai cru pouvoir compter dessus. Ahah, l'erreur de débutante que je ne suis pourtant pas!

 

Evidemment, l'un jouait avec le fameux bâton de lumière, l'autre le voulait, le premier ne voulait pas le prêter, et la tension montait. Je ne pouvais pas intervenir directement puisque je conduisais.

 

Maintenant, je sais que le fait de prêter n'est pas naturel, ni simple, chez la plupart des enfants. C'est un processus qui s'apprend.

Je sais aussi que patienter pour avoir un jouet est également compliqué pour beaucoup d'enfants, et peut également s'apprendre. Grâce à RIE, l'éducation respectueuse qu'on pratique depuis des années, j'ai dans ce genre de situation un process clair et net. Il me permet d'enseigner à prêter, à patienter, et ...à rester calme pour ma part!

 

En effet, lorsque je rencontre des situations conflictuelles avec mes enfants, savoir en avance comment je vais y faire face me permet de rester zen et souvent de régler le problème en douceur. C'est pour ça qu'avec RIE nous avons mis en place les règles et les conséquences.

 

Comment gérer une telle situation en restant calme et en apprenant à nos enfants à préter et à patienter?

 

D'abord il faut éviter de prendre l'objet. Ensuite il faut reconnaître que prêter n'est ni un dû ni une obligation. Est ce que nous, adultes, prêtons nos biens dès qu'on nous le demande, sans rechigner et avec le sourire? Bien sûr que non. Teste pour voir: va sonner chez ton voisin et demande lui de te préter sa bagnole. Tu vois ce dont je parle?

L'éducation RIE m'a enseigné le fait de ne pas traiter les enfants différemment des adultes, tout en reconnaissant leurs besoins spécifiques.

 

Concrètement, rien de bien compliqué.

 

Polochon joue avec le bâton lumineux. Cromignon le lui demande. Polochon refuse. Le ton monte.

Moi:" Polochon, Cromignon voudrait jouer aussi avec le bâton lumineux. Est ce que tu as fini de jouer avec?"

Polochon: "naaaan!!"

Moi:" ah, d'accord. Cromignon, Polochon n'a pas fini de jouer. Quand il aura fini, tu pourras jouer avec".

Cromignon: "mais je le veux tout de suite moi!"

Moi"Polochon, tu as fini de jouer? Tu peux le prêter à ton frère?"

Polochon: "naaaan".

Moi: "Cromignon, Polochon n'a pas fini. Je sais que ce n'est pas facile d'attendre, tu peux prendre le livre sur les dinosaures pour patienter".

Cromignon: "non, je veux le bâton lumineux"

Moi"Polochon, tu as fini de jouer? Tu peux le prêter à ton frère? Quand il aura fini de jouer il te le redonnera"

etc...

 

Crois moi ou pas, c'est efficace. Dans cette histoire, tout s'est bien fini: après avoir tourné 3/4 fois en questionnant l'un et l'autre, Polochon a prêté le bâton et ensuite ils se le sont échangé sans aucun souci, entre eux, sans faire appel à moi, pendant tout le trajet.

Un vrai bonheur d'avoir réglé ça aussi tranquillement sans que personne ne s'ennerve.

 

Evidemment, il y a des fois où ça ne marche pas aussi bien, ou l'un finit par perdre patience, et dans ce cas aussi j'ai un modus operandi qui me permet de rester zen.

 

Si Polochon par exemple n'en peut plus d'attendre le ballon avec lequel Cromignon est occupé et fond en larmes, je le console en lui faisant un gros câlin. Et je dis à Cromignon "Cromignon, ton frère est fatigué d'attendre, il est triste car lui aussi voudrait jouer avec le ballon. Est ce que tu peux lui prêter maintenant? "

S'il dit oui: je veille bien à prévenir Polochon: " Quand tu auras fini de jouer avec le ballon, tu pourras le rendre à ton frère".

S'il dit non: "Cromignon, ton frère est triste, on va chercher une solution. Pourrais tu jouer au ballon avec lui, comme ça vous seriez contents tous les deux?" Ou toute autre idée de solution. Je peux aussi lui demander de réfléchir à une solution, et aussi proposer un autre jouet à Polochon pour patienter.

 

Tu noteras qu'en aucun cas je ne force à prêter, d'après RIE l'enfant n'apprend pas le partage ainsi, juste à céder sous la contrainte. Et ce n'est pas ce qu'on cherche, pas vrai?

 

En tous cas cette approche me permet de rester calme face à ce type de situation, et je pense vraiment que c'est très bon en terme d'apprentissage.

 

N'hésite pas à essayer et à venir me donner tes impressions!

 

D'autres articles RIE ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 06:57
A mes copains d'éducation.

Autour de moi, vous êtes nombreux, nombreuses, à faire comme nous en matière d'éducation. Pas exactement pareil, non. On est tous différents.

Mais comme nous: toi qui allaite, ou qui porte, ou qui materne, ou qui a mis en place une manière d'élever ses enfants sans cris, sans punitions. Liste non exhaustive.

 

Toi qui t'es renseigné sur le fonctionnement du cerveau des bébés, des enfants, qui a cherché à comprendre comment ils apprennent, comment faire pour qu'ils se sentent bien, en sécurité, entourés, et peut-être par dessus tout: compris.

 

Toi qui a lu. Beaucoup lu. Parce qu'on ne naît pas avec les connaissances sur le développement du cerveau humain, sur la gestion des émotions, sur le fonctionnement des bébés et des enfants. Sur leurs besoins. Sur le pourquoi de certains de leurs comportements. 

Car les enfants ne sont pas adultes miniature.

 

Car ça ne s'apprend pas en écoutant ce que donne la voisine ou le boulanger comme conseils. Non plus tes parents, non plus ta grand-tante. Pas même le pédiatre. Peut être même parfois surtout pas le pédiatre...L'éducation ce n'est pas une question médicale, ça ne se gère pas comme une otite. Et le corps médical a bien souvent son nombre de gens aux idées reçues bien ancrées. Je me souviens de cette pédiatre, avec des années d'ancienneté, qui m'a conseillé de frapper Cromignon, 2 ans, parce qu'il touchait un peu à tout dans son cabinet alors qu'en prime il avait une belle grosse bronchiolite. 

 

Toi qui a, et c'est peut être ça, THE point difficile, remis en question le modèle éducatif que tu as reçu.

 

Toi qui a enlevé les oeillères de la reproduction du comportement. Toi qui a accepté de poser un regard critique sur l'éducation que tu as reçue, celle qu'on donne en France en général. C'est peut être ce que j'ai eu à faire de plus difficile par amour pour mes enfants; mais cet amour a été plus fort que ce solide carcan. L'amour et la volonté de les élever dans l'harmonie et la coopération, pas dans le pouvoir. 

 

Evidemment j'apprends chaque jour. Quand tout est nouveau, on déconstruit et on crée pas à pas. On se trompe parfois, on recarde, on recentre. On doute bien sûr. Toi aussi.

 

Toi qui a refusé aussi de renoncer à ton bien être personnel, qui fait passer le bonheur général de la famille en premier, sans oublier le tien. Ne pas s'oublier ou se négliger, c'est un sacré challenge. Je n'y arrive pas toujours, et toi?

 

Toi qui parfois subis les remarques et critiques de ceux qui n'ont pas (pas encore?) compris ce que tu fais. Qui jugent ton approche alors qu'ils n'y connaissent rien. C'est dur, il est difficile d'exposer tout ce que ce tu as appris et mis en place en deux phrases. Encore plus face à des gens fermés qui ne remettent pas leurs idées en question. Je ne les juge pas, j'étais comme eux, avant. Et sans doute que sur plein d'autres sujets, je suis encore empétrée dans mes idées reçues.

Alors tu subis, tu as préparé 2 ou 3 phrases toutes prêtes pour leur répondre. Pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et rien de plus stressant pour les humains que de voir d'autres humains faire différemment: il faut vite dénigrer leurs différences, c'est rassurant. Car l'un des deux a forcément tort, dans leurs esprits. Et ils ne veulent pas avoir tort.

 

Je ne leur jette pas la pierre: je sais comme c'est dur d'accepter qu'une autre voie est possible, une autre que celle qu'on nous a apprise, une autre que celle qu'on voit et dans laquelle on a baigné et on baigne tous les jours. Ca demande beaucoup de réflexion, et de remise en question. J'ai envie de dire qu'il faut un déclic qui vienne n'un réel besoin.

 

Toi qui a été élevé à coups de fessées, voire de ceinture, ou simplement dans un adultisme et une violence éducative ordinaire banals. Dans un rapport de force et de pouvoir: adultes dominants, enfants dominés qui doivent obéir. On t'a toujours appris ça, et quand on sort du cadre, les punitions, les coin et les coups. La fameuse fessée.

On n'a pas cherché à savoir pourquoi tu bougeais à table comme si tu avais des vers: c'est juste parce qu'à 2/3/4 ans, et même plus, la plupart des enfants ne peuvent pas rester assis sans bouger pendant 20 minutes. C'est leur cerveau qui veut ça, leur développement, pas une carence éducative. Alors tu te faisais gronder, punir, envoyer au coin, ou tu prenais une tape. Tu n'avais rien fait de mal pourtant, tu ne comprenais pas pourquoi tes parents que tu aimes plus que tout, qui sont tes Dieux vivants, pourquoi ils te rejettent ainsi. Mais tu as appris à te conformer au codes par peur des punitions. En emmagasinant de la peur, de la tristesse, de la colère, du manque de confiance en toi et dans les autres, et encore plein d'autres trucs bien désagréables. Attitude que tu auras une grosse tendance à avoir avec tes enfants sans te poser de questions: le cerveau reproduit ce qu'il a vécu, ce couillon, sinon c'est l'angoisse. C'est ce que tu as appris, alors tu fais ce que tu as appris. Logique.

 

A un moment dans notre histoire un truc a merdé: on a considéré l'éducation comme un rapport de force. C'est ça, peut-être, la plus grosse erreur de notre société.

 

Quand on me demande: "mais pourquoi tu t'emmerdes? Pourquoi tu ne fais pas comme tout le monde? On toujours fait comme ça!" Je réponds: "Parce que ça marche? Ca se passe bien, dans les familles? Ils vont bien, les Français? Il te plaît, le monde comme il est? RAS, rien à changer?" ou encore: "Parce que tu aimes ça crier? Punir? Frapper tes enfants? Tu crois qu'il aiment ça? Tu crois que c'est nécessaire et inévitable, mais c'est faux: on peut faire autrement, sans pour autant être laxiste".

 

Toi tu sais, tu as compris, comme on avancera dans le bon sens en éduquant nos enfants dans la collaboration et pas dans la loi du plus fort.

Ce n'est pas facile, mais ça en vaut la peine. Je crois vraiment que tu changeras le monde.

Et tu n'es pas seul.

 

 

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 06:20
"Il faut goûter, les enfants!", avec RIE (éducation respectueuse).

Ah, ce moment des repas. Je ne sais pas pour toi, mais manger avec 3 enfants, ce n'est pas chez nous une image d'épinal. Et quand j'arrive à rester 5 minutes assise d'affilée, je crie un peu au miracle. Entre un bébé de 18 mois qui certes mange seul mais veut tout goûter de ce qu'il voit sur la table et n'a pas encore appris la patience, un moyen qui n'aime rien tant que le riz et les pommes dauphines et ne tient pas assis, et une ado pour qui le mot féculent est synonyme de vie, la tranquillité n'est pas vraiment de mise.

 

Pourtant, avec un peu de réflexion, on arrive à avoir des repas plutôt agréables et avec assez peu de conflits, grâce à l'éducation RIE.

 

Je t'explique.

 

Rares sont les enfants qui mangent de tout avec enthousiasme. Face à leurs réticences rapport à tout ce qui est vert, nouveau, trop ou pas assez mélangé...on a deux options classiques: forcer à manger, ou forcer à goûter.

 

Je n'ai jamais trouvé pertinent de forcer un enfant à manger un plat qu'il n'aime pas. J'ai moi-même d'affreux souvenirs devant des assiettes que de détestais, interdite de me lever avant d'avoir terminé, alors que chaque bouchée me soulevait le coeur.

 

Je n'ai jamais compris comment on peut ne pas se forcer soi-même, adulte, ou les autres adultes autour de nous, à manger ce qu'on n'aime pas, et pourtant ne pas reconnaitre à un enfant le droit d'avoir des goûts, et des dégoûts.

 

Est ce que tu te forces à manger un truc que tu n'aimes vraiment pas? Est ce que tu forces tes invités, ta famille, ton conjoint? Non, n'est ce pas? Alors pourquoi forcer un enfant? En éducation respectueuse, on ne traite pas un enfant différemment d'un adulte sous prétexte qu'il est plus jeune (et plus vulnérable...).

 

" Ne pas aimer un aliment n’est ni bien ni mal. C’est un fait. " Catherine Gueguen.

 

La seconde option est celle que j'avais pratiquée jusqu'ici: faire goûter. Ce qui avait bien fonctionné avec une Pouillette docile, était un point de friction avec le Cromignon. Et nos repas tournaient autour de "faire goûter" à Cromignon ce qui ne le tentait pas du tout, on s'en sortait au mieux avec un micro-bout totalement ridicule touché du bout des lèvres...

 

Du coup, on était coincés. Refusant de goûter, Cromignon pouvait être fort pénible à table, voire faire une belle colère. Et s'il goutait, ça n'avait aucun intérêt du point de vue de la découverte du goût vu la quantité microscopique avalée. On se retrouvait alors dans ce qu'on s'efforce de bannir de nos vies: une lutte de pouvoir pure.

 

Tu sais,  quand j'ai un souci, eh bien je cherche une solution! Et j'y ai trouvé une excellente alternative, qui permet à la fois de respecter les enfants, leur développement, tout en leur proposant des aliments variés (et verts parfois!).

 

Beaucoup d'enfants se braquent à la vue de nouveautés, légumes, ou autre. J'ai appris que leur cerveau immature a besoin de temps pour s'habituer, s'intéresser et avoir envie de découvrir de nouveaux aliments. Plus ou moins de temps selon l'enfant, son âge, etc.

 

L'idée est de proposer un aliment aimé en même temps qu'un aliment nouveau ou problématique. Et d'en servir un peu à l'enfant, sans le forcer à quoi que ce soit. A force de le voir dans son assiette, à force de nous voir le manger et l'apprécier, lui aussi sera curieux et voudra le goûter. Ca peut aller jusqu'à une vingtaine de fois, avant que s'opère ce mécanisme. Mais il s'opère, je peux en témoigner avec Cromignon. Pas à chaque fois, bien sûr! Mais c'est très efficace pour l'ambiance agréable à table d'une part, le respect de l'enfant d'autre part et la découverte des aliments dans la joie et la bonne humeur.

 

Et alors, on fait comment?

 

En amont, on explique à l'enfant ce qu'on va faire. Qu'on lui proposera dans son assiette des aliments variés, qui sont bons, qui contiennent plein de bonnes choses pour bien grandir. Que s'il souhaite, il peut en manger, juste en goûter, ou simplement les regarder.

On met une petite quantité, l'équivalent d'une cuillère à soupe, de l'aliment problématique dans l'assiette de l'enfant en même temps qu'un autre aliment qu'il apprécie, et on lui explique ce que c'est. Et c'est tout. Pas besoin de scruter ce qu'il fait, et pas grave s'il n'y touche pas. Dans 2, 10, 15 ou 20 voire 30 fois, il goûtera. C'est scientifique, sans déconner. Déjà tu dédramatises le truc, tu n'en fais pas un enjeu, l'enfant va se détendre aussi, te voir manger, et il y viendra aussi. Sisisisisi.

On peut aussi éveiller la curiosité avant le repas en associant l'enfant à la préparation du repas. Ca marche vraiment bien ici. Cromignon goûte quasi à coup sûr les plats qu'il a aidé à faire. Ce qui ne veut pas dire qu'il aimera ou en fera une orgie.

 

Et au final?

 

Eh bien on a des repas sans rapport de force autour de la nourriture, et ça c'est chouette. Cromignon a plusieurs fois goûté des trucs que je ne lui aurais jamais fait goûter avant. Et quand il le fait de lui-même, il est tout fier: "tu as vu maman? J'ai goûté les lasagnes! Mais j'aime pas quand même!" Ah oui, ce n'est pas magique, hein...C'est loin de fonctionner à chaque repas. Mais maintenant qu'on a un fonctionnement sans tensions, on est ravis et on ne reviendra pas en arrière! Les épinards, il les goûtera quand il les goûtera...

 

 

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 06:18
Petit point sur la "bienveillance".

La bienveillance, on en entend parler à toutes les sauces. L'éducation "bienveillante" a le vent en poupe. La "bienveillance" en général aussi. Beaucoup en parlent, peu savent ce dont il est question.

 

Pourquoi? Parce qu'il ne suffit pas de lire 5 lignes d'Isabelle Filiozat pour tout savoir de l'éducation bienveillante et de la bienveillance en tant qu'attitude générale. encore moins 2 lignes sur Facebook, écrites par ta voisine.

 

J'ai un peu réfléchi à la question en réalisant sur des groupes et des forums que les plus bienveillants ne sont pas forcément ceux que l'on croit et souvent pas ceux qui s'en réclament le plus!

 

La bienveillance: qu'est ce que c'est, en fait?

 

Définition du dico: "Disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui ".

Ce qui semble tendre à éviter de juger/critiquer les autres.

 

Pourtant, je fais partie de nombreux groupes"bienveillants", sur lesquels tu n'as pas intérêt à faire un écart sinon ce que tu auras comme commentaire sera aussi éloigné de la bienveillance que possible! Ne viens pas dire que tu as laissé ton bébé pleurer, que tu as crié ou pire, que tu as mis une tape!

 

Je suis aussi des groupes plus "grand public", sur lesquels on pourrait plutôt s'attendre à des jugements et des idées reçues en pagaille.

Eh bien c'est tout l'inverse...pas de crêpage de chignons, pas de jugements hâtifs, du respect, des avis, des informations...

 

Etrange, de se réclamer si fort de quelque chose qu'on ne le respecte plus.

 

J'ai récemment fait les frais de gens qui emploient ce mot dans toutes les phrases, sans manifestement en connaître le sens puisqu'ils sont dans un jugement et une critique des autres (et surtout de moi!) permanent. Ce qui donne à sourire. Va lire Gordon et reviens me parler, hein.

 

Donc, la bienveillance, c'est se mettre à la place de l'autre, essayer de comprendre, respecter ses choix, ne pas juger. Vaste programme qui est loin d'être à la portée de tous. En ce qui me concerne je vais parfois avoir un avis négatif sur les choix d'autrui. Bien sûr. Mais je garde la décence de ne pas donner mon avis quand on ne me le demande pas. Mais je ne transige pas avec certaines convictions: les électeurs du FN, je n'ai envie ni de les comprendre ne de les respecter. Et je continue à avoir beaucoup de mal avec d'autres choses, notamment en éducation, en ce qui concerne la santé...Bref. Je tire mon chapeau à ceux qui arrivent à être bienveillants sans failles. Mais je sais fermer ma bouche. Chacun sa vie, chacun ses choix. Et puis juger les gens quand on ne vit pas avec eux, hein, c'est fastoche. La crituqe est facile, et on s'occupe bien plus de la paille que de la poutre!

 

Et l'éducation bienveillante alors? C'est quoi?

 

Je n'aime pas ce terme. Il sous-entend que les autres manières d'envisager l'éducation sont "malveillantes". Ce que je ne pense pas. Comme le terme de parentalisté positive, comme si les autres étaient "négatives".

 

Une définition serait: "éducation basée sur l'écoute, la compréhension, l'empathie, la coopération et le respect de l'enfant. Et pas sur la discipline, le pouvoir et l'obéissance". Ce qui n'implique pas du tout le laxisme. Mais il faut se renseigner pour savoir comment ça marche. Juger sans connaître c'est vraiment le truc que j'essaye de ne plus faire. C'est couillon. Pourtant comme beaucoup je tombe encore dans le panneau parfois!

 

Je me réclame plutôt de RIE, qu'on peut traduire par "éducation respectueuse". Et ce que je respecte avant tout, ce sont mes propres besoins, d'ailleurs. Si le coeur t'en dit j'en parle pas mal ici. Ma chère Maman Mymou en parle ici.

 

Ce n'est pas facile au départ, de pratiquer une éducation respectueuse. Parce que ça demande de déconstruire son propre shéma éducatif. De détruire nombre de ses préjugés. D'aller à l'encontre de ce qu'on a vu, appris, de la manière dont on a été elevés nous mêmes. Et tu sais comme l'être humain a une fâcheuse tendance à reproduire!

Ca demande beaucoup de recul et de réflexion.

 

Ca demande aussi de s'instruire.Si on veut respecter son enfant, le comprendre, il va falloir le connaître. Ses stades de développement. Ses besoins. Le fonctionnement de son petit cerveau. Ce dont il est capable. Ce qu'il peut comprendre. Comment il comprend. Je te donne un exemple édifiant ici, qui montre bien les dérives que la méconnaissance des méandres cognitifs de l'enfant entraîne.

 

Ensuite, ça devient automatique, et puis quand on a commencé à déconstruire on n'arrête plus. La plupart de mes lectures sont axées RIE maintenant, et je continue à en apprendre à chaque page! D'ailleurs je pense que ce n'est jamais fini. J'ai encore des blocages, liés à ma propre histoire et à ma propre éducation, mais maintenant je le sais et quand les situations que je n'arrive pas à gérer en restant respectueuse se présentent, je tente de déléguer à l'homme. Il a ses propres blocages mais heureusement pas les mêmes! Je contine chaque jour à travailler pour m'améliorer, il me reste encore pas mal de boulot!

 

Je suis fatiguée d'entendre ce mot de bienveillance dans les conversations. Souvent mal employé. Dévoyé. Assimilé à du laxisme. Ou au contraire brandi comme un étendard. Une défense, ou même une attaque. A contre sens! Par des gens qui n'ont pas réfléchi une seconde, pas pris une once de recul, pas lu une ligne sérieuse écrite par des spécialistes. Ou pire, qui sont convaincus de savoir ce dont il s'agit alors qu'ils sont complêtement à côté de la plaque.

 

La bienveillance, au quotidien comme en éducation: on n'a pas été élevés avec, on l'apprend!

 

 

 

 
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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 05:40
La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?

Si tu me suis un peu, tu sais qu'avec Polochon nous pratiquons la motricité libre, enfin, autant que possible!

Il y a la théorie et la pratique, hein...

Mais disons qu'on s'en sort pas mal.

 

Alors d'abord, la motricité libre, c'est quoi?

 

- Quand on pratique la motricité libre, on évite de mettre l'enfant dans une position qu'il ne maîtrise pas, c'est à dire qu'il n'arrive pas à la prendre ou à s'en défaire seul.

- On sécurise l'espace et on laisse l'enfant évoluer. On intervient le moins possible. On lui fait confiance.

- On ne bloque ou n'enferme pas l'enfant, mais on lui propose des espaces au sol, adaptés.

- On choisit pour lui des habits adaptés qui lui permettent d'être libre de ses mouvements et de ressentir son corps.

 

Concrètement, ça donne quoi?

 

Ca remet en cause pas mal de pratiques et de matériel de puériculture "classiques".

 

Pas de : transat, trotteur, parc, coussins ou fauteuils pour tenir l'enfant assis avant qu'il ne le fasse seul, anneau de bain, vêtements serrés, chaussures rigides et/ou montantes, aides diverse à la marche...

 

On ne met pas bébé assis avant qu'il ne le fasse seul. On ne le soutient pas pour l'aider à marcher, et non, on ne lui met pas de chaussures raides et montantes (qui reviennent à le faire marcher avec l'équivalent pour nous de chaussures de skis toute la journée, et expliquent au moins en partie que 75% des femmes et 65% des hommes souffrent des pieds à l'âge adulte. Perso mes pieds me font un mal de chien, pas toi?). Les pieds ont besoin d'être nus ou chaussés très souplement pour se muscler et se developper en fonction de l'évolution du développement moteur de bébé.

 

On lui lâche la grappe, on n'est pas tout le temps derrière lui pour l'empêcher d'évoluer, le rattraper alors qu'il n'est pas en train de tomber.... Oui, ça fait peur, au début. Mais non, il ne va pas s'éclater la tête plus qu'un autre. Peut être même moins. On l'observe, on sécurise l'espace, et on le laisse faire.

 

On installe un bon tapis d'éveil, et on le laisse gigoter dessus.

 

Et finalement, pourquoi c'est chouette?

 

Bébé évolue à son rythme, il prend confiance en lui et en ses capacités. Il développe son autonomie. Et la confiance en soi, ça se construit dès la naissance, et ça se détruit aussi très tôt...si on aide sans cesse bébé pour faire les choses qui sont somme toutes naturelles pour lui, il ne prend pas confiance: au contraire, il développe l'idée qu'il a besoin d'aide, qu'il n'est pas autonome.

 

Il ne force ni ses muscles si ses articulations immatures pour prendre une position que son corps n'est pas encore prêt à tenir, au risque de créer tensions et déséquilibres parce qu'on n'aura pas respecté son rythme de développement. Rien n'est prouvé (est-ce prouvable?) mais mon petit doigt me dit que ma sciatique chronique, là, ou mes douleurs cervicales ont peut être quelque chose à voir là dedans, va savoir...

Et puis c'est carrément économique, et quel gain de place sans tout ce matériel!

La motricité libre est simplement le respect du développement naturel psychomoteur de bébé.

 

Et en réel, pas en théorie?

 

Selon pas mal de variables, il peut être difficile de pratiquer la motricité libre à 100%. Le caractère de Cromignon nous a amenés à lui payer un jumperoo par exemple. Dans certaines maisons, selon la configuration, il peut être nécessaire d'avoir un parc pour sécuriser bébé le temps d'aller faire autre chose. Un transat, surtout pour un nouveau né, ça peut être bien utile aussi.

 

On est humains, on ne vit pas dans un bouquin de puericulture: en pratique ici on fait motricité libre, la plupart du temps.

On n'a pas de parc, pas de trotteur (pour le coup je suis convaincue par contre, quand je vois que dans d'autres pays c'est carrément interdit c'est que c'est vraiment inutile, voire néfaste), Polochon n'a plus été dans sont transat depuis qu'il a 3 mois en gros et même avant il n'y restait pas beaucoup.

Je ne l'ai jamais installé assis, il l'a fait tout seul à 7 mois. Dans son bain, pas d'anneau. Avant de se mettre assis, je l'allongeais sur un tapis antidérapant. Et quand il s'est mis assis seul, il n'est jamais tombé à la renverse. Je ne le tiens pas debout, là encore il se débrouille très bien. Je ne suis vraiment pas du genre flippé, à être derrière quand il fait ses expériences. J'ai vraiment confiance en lui et en ses capacité, en son jugement. Il sait ce qu'il est capable de faire, j'en suis convaincue. Il ne marche pas encore: je ne le fais pas marcher. Il apprend seul à évoluer le long des meubles et des murs. Il se lâche un peu, cherche son équilibre. Je ne l'aide jamais, je ne l'encourage pas dans telle ou telle direction. Il retombe sur ses fesses, souvent. Pas de bobo, merci aussi aux couches lavables qui font bien airbag.

 

Il porte des vêtements qui ne le serrent pas ni ne le gènent: les sarouels sont parfaits. Pas de chaussures montantes ou rigides ou avec des semelles épaisses, mais des petits chaussons en cuir souple et surtout le plus possible pieds nus. Quand il marchera je lui prendrais la paire de chaussures la plus minimaliste possible.

La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?

Je te laisse avec les excellentes illustrations de Bougribouillons, qui résument et expliquent bien mieux que moi tout ça.

La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?
La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?
La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?
La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?
La motricité libre pour bébé: pourquoi, comment?

Pour rappel: aucun jugement ici, uniquement de l'information, parce que (moi la première) avant de savoir, on ne sait pas.

 

Et pour ceux qui (peut être bien comme moi il y a peu...) me diront que leur enfant ont eu des trotteurs, n'ont pas été dans la motricité libre mais n'en sont pas morts ou n'ont aucun problème moteur: beaucoup de choses ne tuent pas ou ne créent pas (et heureusement!) de problème qui leur semble directement lié, ce n'est pas pour autant qu'elles sont le meilleur.

 

 

Alors la motricité libre, qu'en penses tu?

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5 août 2016 5 05 /08 /août /2016 05:41
1 an et demi de RIE: éducation respectueuse, non punitive. Bilan.

En novembre 2014, suite à une période de crises particulièrement dures avec mon petit Cromignon, j'ai découvert grâce à Maman Mymou l'éducation respectueuse.

 

Aussitôt avec l'homme nous avons foncé. Le mieux-être familial ne s'est pas fait attendre, et au bout de quelques jours déjà, nous respirions tous bien mieux...

Nous avons tâtonné, cherché, parfois nous avons subi aussi.

 

Ca a été pas mal de réflexion et de recherches. De discussions. De questions.

On s'est trompés. On a trouvé des solutions. On s'est retrompés.

Le temps nous a aidés.

 

On a compris tellement de choses. D'abord, la première chose, c'est que notre fils et nous sommes "normaux" dans le sens qu'il n'y a rien de pathologique dans son comportement. La gestion des émotions chez un enfant peut donner lieu à des comportements agressifs. Déjà, ça fait du bien.

On a compris qu'on n'était pas du tout les seuls dans ce cas.

On a compris que parfois, il n'y a rien d'autre à faire que gérer ses propres émotions et attendre. Que parfois, non ce n'est pas une bonne idée d'aller chez des amis, d'en recevoir à la maison, pendant les périodes compliquées.

 

Que ce n'est pas de notre faute s'il réagit ainsi. Que non, on n'a rien loupé.

Par contre on a aussi compris que notre manière de gérer pouvait l'aider ou aggraver la situation.

Que si on gérait ça mal, ça pouvait durer encore plus. Devenir plus grave. Déborder du cadre familial.

 

Je garde en tête dans les moments difficiles (où j'ai bien envie de crier, de dire des trucs horribles, voire de partir en claquant la porte) que Cromignon prend exemple sur moi dans la gestion de ses émotions. Comment pourrait-il progresser si moi même je perds mon calme, je crie, je dis des choses désagréables?

 

Du coup je suis moi-même plus calme, plus posée et je crois, plus agréable au quotidien dans ma famille.

Je me fais moins une montagne des soucis car ils sont "normaux" et si je ne les aggrave pas, ils s'arrangeront.

 

J'ai compris que mes enfants n'avaient pas à être parfaits, ne pas me déranger, être dressés. Que si je voulais des enfants heureux et épanouis, je devais les aider à apprendre à s'exprimer, à exister. Même si ça n'est pas toujours confortable pour moi.

 

Cromignon a fini sa seconde année de maternelle, sans un seul souci, sans une seule bagarre, sans une seule fois où la maîtresse m'aurait retenue à la fin de la journée pour me parler. Au contraire, elle n'a pas tari d'éloges sur son application, son autonomie, ses facultés à trouver des solutions , sa persévérance et sa confiance en lui. En ce moment il va au centre de loisirs. Il s'éclate. Les animateurs l'adorent. Il est volontaire et enthousiaste, créatif et imaginatif.

Non je ne taris pas non plus parce qu'on vient de si loin et je suis si heureuse!

 

A la maison, il laisse éclater parfois, par périodes, ses colères. Seulement avec ses parents. Parce qu'il sait qu'on saura l'aider, qu'il n'a pas besoin de se cacher, parce qu'il a confiance en nous. On le prend de manière positive, même si ce n'est pas toujours simple.

 

Sa violence revient parfois, mais avec tellement moins d'ampleur! Depuis le début il y a des hauts et des bas, des périodes compliquées et d'autres tellement parfaites, mais dans l'ensemble on va vraiment dans le bons sens...

 

Il y a quelques jours, il s'est mis en colère un matin. Il n'était pas content que son père et moi trainions trop au lit à son goût (ok, il était 11h..) car il s'ennuyait. Comme on est ferme sur le respect du repos des autres, on ne s'est pas levés et il a arpenté la maison et le jardin (en slip) avec une tête de colère. Quand je me suis levée, il n'était pas encore calmé. J'ai regardé partout, Cromignon ayant tendance à passer ses nerfs en cassant des choses ou en mettant le bazar. Rien. Je lui ai demandé s'il avait besoin d'aide. Il y a encore quelques temps, il aurait hurlé, aurait essayé de me frapper, de me mordre. Il aurait renversé la panière à linge, il aurait pu jeter au sol des objets fragiles, casser une chaise en la retournant violemment sur le sol.

 

Mais il m'a dit que comme il était en colère, il avait écrasé la mine d'un critérium sur un mur du jardin et qu'elle s'était cassée.

La mine du critérium. Elle restera pour moi le symbole de notre parcours si positif dans cette éducation respectueuse, le symbole de notre harmonie familiale parfois mise à mal mais tellement plus présente jour après jour.

 

Tu veux en savoir plus? c'est par ici et .

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Le Blog Des Petits Diables

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  • : Ancienne parisienne partie au bout de la France, je raconte mon petit bout de chemin. A la maison, nous sommes 5, Polochon, le Cromignon, la Pouillette, l'homme et moi. Ca en fait des histoires! Adepte du portage, des couches lavable, de l'éducation non-punitive, du no-poo, des cosmétiques clean, maman allaitante mais pas militante, randonneuse dans l'âme et dans les pieds, et plein d'autres trucs encore...
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