Je suis devenue difficile dans mes amitiés.
Je suis tolérante envers la manière dont les gens vivent leur vie, plus par désintérêt que par ouverture d'esprit, je pense.
C'est fatiguant de juger, ça aigrit.
Cependant ça ne veut pas dire que je trouve tout le monde sympathique et fréquentable.
Donc, tout en me fichant de certaines personnes, ou à la rigueur en restant au stade de la connaissance, je n'irais pas très loin avec eux.
Ce n'est pas que je ne les aime pas. Je ne ressens pas de sentiment négatif.
Mais je ne suis pas intéressée par eux.
Certains de leur traits de caractère me sont rébarbatifs (et à poux...).
Mes amis ont des défauts, bien sûr. Mais leur défauts ne me gênent pas. Et s'ils me gênent, je trouve que leurs qualités les compensent largement.
Je supporte donc très bien certains défauts. Mais pas d'autres. C'est comme ça.
Même pétri de qualité, je ne fréquenterais pas quelqu'un qui serait psychorigide.
Je les trouve épuisants. Pleins de vérités, de complexes et d'angoisses. Ils pensent que leurs préoccupations sont celles des voisins. Ils pensent que leur vérité est universelle. Ils pensent que leurs contraintes sont prioritaires.
Souvent à la limite du TOC, ils en pourrissent la vie de leurs proches, quand ils ne transmettent pas leur monde étriqué à leurs enfants.
Je ne rentre plus dans le jeu de ces personnes toxiques, et je leur laisse vivre leur vie, aussi loin de moi que possible.
Si un défaut me fait oublier tout sentiment positif, c'est bien la pingrerie. Bien sûr, il faut faire attention à son budget. Bien sûr, il ne faut pas ête la bonne poire. Mais pour moi, l'argent sert aussi à faire plaisir aux autres. Et j'aime l'équité. Je n'aime pas celui qui tente toujours de tirer son épingle du jeu, ne pas payer, ne pas participer.
Si les commérages ne me dérangent pas, je n'aime pas les médisants. Papoter d'un tel ou d'une telle, de la robe de la voisine ou du nouveau mec de la belle-soeur, pourquoi pas. C'est amusant et ça ne fait de mal à personne.
Mais dénigrer pour faire mal, pour blesser, pour briser, non. Lancer et propager des rumeurs, non. Tant que je peux, bien sûr, n'étant guère qu'un être humain. Les mots font mal, et une rumeur peut vraiment briser.
Je fuis ces malfaisants en les ignorant, et en priant de ne pas être leur cible.
Ceux que j'évite aussi, ce sont ceux qui se montrent trop secrets. Ceux dont on n'arrive pas à deviner les sentiments. Ce peut être un rempart, une protection. Mais dans les rapports humains, il faut un peu se livrer, il faut donner, il faut s'ouvrir. Rester toujours en retrait, ne rien laisser paraître, c'est vexant pour les autres, et déstabilisant. J'aime les rapports simples, je n'aime pas les jeux de pouvoir, ceux où on joue à qui a le plus besoin de l'autre, ou les jeux de devinettes.
Je préfère éviter, tout pleins de gentillesse soient-ils, ceux qui se plaignent sans cesse. Comme si chaque jour de la vie leur apportait une nouvelle épreuve. Ceux qui voient le verre totalement vide. Je les fuis, ils me plombent le moral et sont contagieux. Leur conversation est déprimante. Comme ils ne cherchent qu'à se plaindre et à se faire plaindre, toute tentative de réconfort ou de parler de quelque chose de positif est vaine.
J'aime fréquenter les gens qui sont simplement sympa et ouverts. Ceux qui ne réfléchissent pas trop et se livrent, et rient facilement.
Ceux chez qui il ne faut pas prendre les patins. Ceux à qui on peut parler sans tourner 7 fois sa langue. J'aime ceux qui aiment la vie, même quand elle est dure. Ceux qui ont toujours un sourire à donner.
J'aime les rapports sains, sans jeux tordus. J'aime ceux qui m'acceptent comme je suis, sans chercher à me changer. Ceux qui tolèrent mes erreurs, comme je tolère les leurs. Ceux qui me donnent plusieurs chances, si besoin est.
J'aime ceux qui ont compris que non, l'enfer ce n'est pas les autres. Ceux qui savent qu'au contraire, les autres, c'est nous.
J'ai la chance de croiser beaucoup de gens que j'adore fréquenter.
J'ai rencontré quelques personnes toxiques, et pas mal avec ces défauts que je ne supporte pas. Je suis parfois bien obligée d'en côtoyer certains, et je tente de me comporter avec eux avec le plus de naturel possible, même si la capacité de feindre n'est pas ma meilleure arme. Je pense que je n'arrive pas à cacher mon aversion, et c'est bien dommage. Mais quelquefois, il faut bien faire avec...
Et toi, quels sont les défauts que tu ne supportes pas chez les autres?